Pourquoi une coalition pour la gestion du capital humain ?
La HCM Coalition est un groupement… d’investisseurs : 25 investisseurs institutionnels, principalement nord-américains, représentant 2,8 milliards de dollars d’actifs. Les chiffres et nombreuses études établissant le lien entre capital humain et performance durable des entreprises et de leurs cotations ont fini de convaincre ces investisseurs de long terme. L’une des plus récentes études publiées par Glassdoor en 2015 indique que 1 000 $ investis en 2009 dans un portefeuille de 50 entreprises américaines classées « best places to work » auraient rapporté 3 470 $ à fin septembre 2014 contre seulement 2 210 $ pour un investissement du même montant dans le S&P 500. Les 30 « worst places to work » auraient quant à elles sous-performé de presque 30% cet indice sur la même période[1]. En 2015, la méta-étude dirigée par Harvard Law School dans le cadre de son programme Pensions and Capital Stewardship a également démontré que la majorité des 92 études analysées établissaient un lien entre la bonne gestion du capital humain et la performance financière et boursière des entreprises[2].
Considérant donc, à juste titre, le capital humain comme vecteur de performance durable des entreprises, la HCM Coalition œuvre pour élever les standards des entreprises américaines en la matière.
Considérant donc, à juste titre, le capital humain comme vecteur de performance durable des entreprises, la HCM Coalition œuvre pour élever les standards des entreprises américaines en la matière.
Une pétition pour plus de transparence
Le premier chantier se focalise sur l’amélioration des pratiques de transparence, l’accessibilité de l’information étant primordiale pour effectuer des choix d’investissements. A ce jour, aux Etats-Unis, les sociétés ne sont soumises qu’à une obligation de publication de leurs effectifs, ce qui est très en décalage avec le cadre légal français (article 225 de la loi Grenelle II) et plus récemment européen (Directive 2014/95/EU).
Sous forme de pétition adressée à la SEC, la Coalition rappelle en premier lieu pourquoi le capital humain et l’engagement des collaborateurs sont sources de performance et explique en quoi les informations sociales intéressent les investisseurs. Elle propose une revue des différentes initiatives existantes sur le reporting extra-financier (GRI, PRI, SASB, IIRC…) et précise les informations qu’elle souhaite voir publiées par les entreprises américaines. Il s’agit d’indicateurs génériques tels que le périmètre de reporting, le turnover, les volumes de formation, la fréquence et la gravité des accidents du travail, le taux d’engagement des collaborateurs, … Si ces indicateurs constituent la base d’un reporting sérieux, la Coalition insiste sur la nécessité d’y ajouter des indicateurs et informations plus spécifiques à chacune des entreprises. Elle suggère aussi la mise en place d’un comité au sein de la SEC pour traiter le sujet.
Pour plus de Happy@Work
Sycomore AM s’efforce d’apporter à la Coalition son expérience dans l’analyse de la gestion du capital humain au sein des entreprises françaises et européennes, expérience renforcée depuis le lancement du fonds Sycomore Happy@Work. Sycomore AM a aussi pu témoigner des retombées positives de la loi Grenelle II concernant les obligations de reporting extra-financier. Nous espérons également apporter à la Coalition et sa pétition un rayonnement européen en communiquant auprès de nos clients, tant nous sommes convaincus de l’intérêt d’une généralisation de ces pratiques.

Pour soutenir la pétition et lui donner plus de poids auprès de la SEC, n’hésitez pas à déposer votre avis en adressant un mail à rule-comments@sec.gov avec pour objet : Comment re: Rulemaking Petition – File No. 4-711.

[1] Voir http://www.marketwatch.com/story/happy-workers-mean-richer-stock-returns-study-finds-2015-03-11?mod=MethodeStories&link=sfmw
[2] See Aaron Bernstein and Larry Beeferman, “The Materiality of Human Capital to Corporate Financial Performance,” Pensions and Capital Stewardship Project, Labor and Worklife Program, Harvard Law School, Apr. 2015.